Moralité

Publié le par Glen S. DEVI

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          Tout flatteur vit aux dépends de celui qui l'écoute, il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs, qui veut tuer son chien l'accuse de la rage... A quoi bon donner des leçons ? Quand on marche éveillé, avisé, on sait juger d'un arbre qu'il est l'objet contre lequel on s'est cogné, ce qui explique qu'on ait si mal à la tête.

          Nul n'est plus à l'abri de l'impunité totale que du châtiment fatal ; qu'on soit une ordure ou un héros, la vie nous donne nos chances au départ, dans une inéquité évidente, distribuant vices et vertus, dons et tares, atouts et handicaps, et parsème sur nos routes qui s'entrechoquent, les mêmes aléas, en avance ou en retard, toujours dans le même désordre, sans aucune idée d'une sacro-sainte justice qui punirait les méchants et récompenserait les gentils.

          Il arrive cependant qu'elle agisse, cette justice, lorsqu'elle est aux mains de celui qui la porte et la brandit. On souffre alors, sévèrement puni, on porte le poids de ses paroles et de ses actes, on expie ; la nuit avant le jour, la pluie avant le beau temps, le meilleur pour la fin : il arrive également, au cours de nos voyages, qu'on paie de son endurance et de ses efforts une destination rêvée dont la valeur fait honneur à toute cette peine que l'on s'est donnée.

          Moralité : regarde l'arbre, tu peux passer à côté. 

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