Un Conte...
Il sera une fois, en des temps d'un autre âge au loin dans l’univers, l’histoire d’un grand père. Il la racontera au petit enfant sage et lui enseignera ce conte de la Terre… Il était une fois, en des temps d’une autre ère, au loin dans l’univers, le beau rêve d’un homme. Il aimait les oiseaux, le vent, la liberté, il rêvait de voler. Il dessina son cœur sur un bout de papier, l’effaça à la gomme ; il cueillit une fleur, il l’aima de son eau et la laissa faner… Chenille, il attendit bien des jours une rose où il vivrait en paix, créant en son esprit un profond désir d’ailes, nourrissant au plaisir un grand amour pour elle ; et il se préparait, cela va bien sans dire, à sa métamorphose… Une fameuse nuit l’appela une étoile… Il ne dormait jamais, gardait les yeux ouverts ; ses premiers souvenirs, premiers amours aussi, furent pour l’ombre brune, un début d’idéal bercé par l’infini ; il naquit au soleil, et vénéra ce père en lui reconnaissant un monde de lumière, un secret de fortune à qui il devait tout et lui-même surtout, mais vécut dans la lune, au yeux de ses éveils, qui régnait sur ses nuits d’un silence apaisant et l’éleva en mère… Ainsi, ce fameux soir, il songeait dans le noir quand l’étoile apparut. Elle portait en elle une bonne nouvelle, un enfant à venir qui deviendrait l’élu… A laisser ou à prendre… Il sourit à la vie, n’ayant pu que comprendre ’’à l’essai ou apprendre’’ et c’est lui qu’il choisit, le meilleur et le pire. Alors, il joua son rôle, un innocent héros, plus enragé que drôle, mais voué à sa cause, un petit vermisseau pour l’honneur d’une rose, un fier guerrier armé d’un gourdin pour parler, mais un tendre amoureux, aventurier heureux de lutter pour aimer, de courir pour voler, de vivre pour les deux… Simple leçon de chose, où l’union du destin et des choix se propose, on ne dit pas la fin… La nuit vient de tomber, il va falloir dormir si l’on veut bien rêver. Le héros et la rose ont dans l’obscurité réservé leur amour. Pourtant, si on le veut, on peut encore écrire en toute liberté, on peut ouvrir les yeux, la nuit comme le jour, pour contempler le ciel. Au chaud dans son cocon, préservant l’esprit clair, en un sens sans raison puisque la vie est belle, on peut imaginer le vol d’un papillon… Si une étoile éclaire un instant un hasard, qu’il parvienne au regard de celui qui l’atteint, afin qu’au lendemain il voue un grand espoir : faire de cet instant toute une vie d’amour ; si une rose, un jour, illumine son rêve, il saura le secret du bonheur d’être deux, racontera l’histoire où il émet un vœu, un soupir qui s’élève. Deux ailes pour une âme, un envol, une envie, voilà tout pour ce soir, voilà… Tout pour la vie…